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Depuis quand tu respectes les règles, Hazza ?

Louis filait à toute allure à travers les rues de Doncaster en direction de l'aéroport où l'attendait ses amis. Oui, il était en retard. Oui, il le savait. Oui, ils le lui feraient savoir. Mais il s'en fichait : il avait trouvé le moyen de s'en sortir. Et pour ça, ils lui en serraient tous reconnaissant.



Il se gara sur le parking, remonta ses Ray Ban et sortit du véhicule. Il verrouilla la portière avant de presser le pas. Lorsque le châtain arriva dans le hall, caché derrière son attirail, Paul vint à sa rencontre en lui précisant que les garçons étaient dans un endroit un peu moins fréquenté. Il le dirigea vers une porte qu'il ouvrit à la volée, laissant apparaitre quatre garçons, assis sur des chaises, s'ennuyant à mourir. Ils relevèrent la tête.



_ Enfin Lou ! s'écria le bouclé

_ Mais qu'est-ce que t'as fait tout ce temps ? Renchérit Liam

_ Ça fait ½ heure qu'on attend ! Soupira un blond

_ Louis, dis-moi que t'as une bonne excuse ... lâcha Zayn

_ Excellente, même, annonça le concerné, j'ai trouvé LA solution à notre problème ...


Un blanc s'installa dans la pièce. Les garçons n'en revenaient pas : Louis était-il en train de s'inventer une excuse ou bien, son histoire était-elle réellement fondée ? Voyant l'air abasourdi et hésitant des ses amis, le châtain embraya :



_ Si, si je vous assure ! On en parlera à la maison, elle vient demain.
_ Elle ? T'as fait appel à quelqu'un ? Chuchota Niall

_ Mais on n'a pas le droit ! Répliqua Harry, ils vont s'en rendre compte et on va se faire virer !

_ Depuis quand tu respectes les règles Hazza ? Répliqua Zayn



Liam allait ajouter quelque chose lorsque Paul fit à nouveau irruption dans la salle d'attente, s'impatientant. Cela faisait 5 minutes qu'il était posté devant la porte et, ne voyant personne sortir, avait décidé d'aller vérifier si tout allait bien.



_Je peux savoir ce que vous faites ? dit-il, essayant de cacher son impatience, Louis ?

_ Ouais ? répondit le concerné

_ Tu peux les amener chez toi tout seul ?

_ Euh, ouais ... probablement, ouais. Pourquoi ?
_ Parce que j'ai un avion pour Londres dans une heure, et que je ne voudrais pas le rater. Je compte sur toi ! Tu sais ce qu'a dit la maison de disque !

_ Comment veux-tu qu'il oublie ?! Tu nous le répètes depuis que c'est arrivé ! rala Niall

_ Je peux compter sur vous ? S'adressa-t-il aux à tous les garçons. Pas de coups en douce, pas d'arrangement quelconque ! Je veux que vous le fassiez correctement ! Et s'il le faut, je demande à la maman de Louis de vous enfermer à clef dans une pièce, ça m'est égal !
_ Ouais, on a qu'à fait comme ça, répliqua Zayn ironiquement, en se levant de sa chaise.

_ Bon, lança Louis à la cantonade, oui Paul, c'est d'accord, pas de coups en douce. On y va ? Il va louper son avion.


La bande se leva et sortit de la petite pièce. Le bouclé empoigna sa valise et tendit son sac de voyage à Louis. L'aéroport grouillait de monde, et ce ne fut pas tâche aisée que de le traverser discrètement pour rejoindre la voiture de leur ami. Heureusement pour eux, personne n'était au courant de leur venue impromptue à Doncaster : tout le monde les croyant sur Londres pour préparer leur album.



Ils finirent par arriver dans le parking et Louis déverrouilla les portières. Harry, Liam et Niall s'installèrent sur la banquette arrière, alors que Zayn et Louis tentaient de caser tous les bagages dans le coffre. Peine perdue : le métisse et Harry ayant emporté la moitié de leur armoire. Louis, découragé, fit signe à son ami de s'installer à l'avant. Il empoigna les 2 sacs qui trainaient sur le béton et les tendit à Harry.



_ Désolé ! Prends-les, ils ne rentrent pas.
_ C'est pas ma faute, répliqua le bouclé, ils avaient qu'à pas nous faire tout ce cinéma, et on serrait au complexe à londres avec TOUTES nos affaires.



Cette réplique refroidit l'ambiance, la plaçant dans un cadre très inhabituel. Tout le monde était sur les nerfs à cause de cette histoire. Leur maison de disque leur mettait la pression.



Louis mis le contact et Zayn inséra un CD dans le lecteur ; espérant que la musique ait un effet positif sur ses amis. C'est dans ces conditions que le groupe de jeunes garçons pris la route de la maison de leur aîné, pour une durée indéterminée. Et avec pour seul objectif : se sortir de ce pétrin.











Stan était rentré vers 20 heures, et avait constaté son amie, endormie sur le canapé. Il commanda des pizzas et alla la réveiller, ignorant depuis quand elle dormait.



C'est non sans peine que la demoiselle ouvrit les yeux, se retrouvant nez à nez avec son colocataire, un sourire collé sur le visage. Elle se redressa et, constatant qu'il souriait encore, dit d'une voix endormie :



_Pourquoi tu souris ?

_Parce que t'es trop drôle.répondit-il

_Hein ? Je ne vois pas ce qui est drôle dans le fait de réveiller quelqu'un qui dort ...
_Tu passes plus de temps à dormir qu'autre choses ... Ça te dit une soirée tous les deux ?
_Comme avant ? S'enquit la blonde, une lueur de malice illuminant son regard azur

_Comme avant. Déclara-t-il. J'ai commandé une pizza
_Quatre fromages ? demanda-t-elle, bien que connaissant déjà la réponse

_Que serrait une soirée avec toi sans 4 fromages ?
_Une soirée ratée ? Ria-t-elle



Voilà comment, 2 heures plus tard, les deux adolescents se retrouvèrent avachis sur le sofa. Les reste de leur dîné trônant sur la table basse : Anyway ! La vaisselle attendrait le lendemain. L'un sur l'autre, ils se racontaient leur vie. Se heurtant aux hauts et aux bas de la réalité. Malgré tout cela, ils étaient heureux. Ils discutaient. Lorsqu'ils s'étaient vus pour la première fois, ils avaient tout de suite adhérés à la personnalité de l'autre. Valérie n'aurait jamais imaginé qu'en prenant un garçon chez elle, elle rencontrerait son plus fidèle allié.











Le soleil était à peine levé lorsque la demoiselle s'éveilla. Elle se massa les paupières et constata qu'elle avait dormi en sous-vêtements et qu'elle n'était pas seule dans son lit.

En effet, Stan se trouvait allongé à ses côtés, les yeux clos. Valérie avait les idées embrouillées et ne se rappelait plus comment elle était montée se coucher. Son dernier souvenir datait du moment où son ami avait proposé de regarder un film pour finir la soirée. Il devait être 23 heures. Doucement, la blonde rassembla les pièces du puzzle dans son esprit et arriva à la conclusion suivante : elle avait dû s'endormir peu après le début du DVD et Stan l'avait probablement portée dans son lit. Elle éclata de rire :



« Stan était définitivement, un ange »



La française embrassa tendrement la joue de son ami et se leva pour rejoindre la salle de bain où elle passa près d'une heure. Sentir l'eau chaude ruisseler sur sa peau était un plaisir qu'elle savourait tout particulièrement. Ne supportant pas de voir ses cheveux détachés, elle en fit un chignon sur le haut de son crâne, comme à son habitude. Elle retourna dans sa chambre et se planta devant son armoire.



_Met un jogging, déclara une voix masculine derrière elle

_Naaan, je peux pas ! râla la blonde, je dois aller voir Louis
_Louis ?

_Oui, Louis. Y'a un problème ? demanda-t-elle

_Non, aucun. Au moins tu ne passeras pas la journée toute seule : je travaille aujourd'hui.

_Mmmh, tu pourras me déposer alors ?

_Ouais... bon ! File t'habiller, je prépare le p'tit déj, lâcha-t-il en se levant.



Elle se plongea donc dans une réflexion intérieure très intense sur le choix du vêtement qu'elle porterait. Une robe à teintes orangées, mit fin à son dilemme cornélien. Elle enfila la dite robe, une paire de collants en dentelles et posa un papillon dans son chignon. Elle fourra ses affaires –dont son carnet- dans son sac en cuir et descendit à la cuisine où Stan était attablé. 9h30. Elle tait en retrard.



Pas le temps de déjeuner. Elle enfila une paire de bottines à talons et prit son manteau sous le regard amusé de Stan.

_Je suppose que je dois venir ...

_C'est toi qui m'emmène, Bob !! Donc oui tu supposes bien.


Le châtain se releva et enfila une paire de basket qui trainait dans l'entrée. Il allait prendre ses clefs de voiture sur le guéridon lorsqu'il LES aperçut. Lui. Elle. Le miroir et la signature. Il écarquilla les yeux.



_Oups ? Hasarda Valérie

_C'est quoi CA ? Pourquoi y'a la signature de Louis sur Mon miroir de Mon entrée de Mon appartement ?

_Bah en fait, commença la blonde en bafouillant, c'est Louis qui s'est plaint que je ne le traite pas comme une star et que je ne hurle pas en le voyant et tout et tout ... du coup il a pris mon rouge à lèvres et il a signé ton miroir ...
_Non mais trop c'est trop ! Il a déjà gribouillé sur 5 de mes miroirs au marqueur alors si il commence avec du rouge à lèvres ... se lamenta-t-il.





Valérie éclata de rire et c'est dans cette ambiance bonne enfant qu'ils sortirent du domicile de Stan pour se rendre chez Louis. Ils parcoururent les quelques rues qui séparaient leur quartier de celui du chanteur et Stan se gara dans une rue banale, devant une maison banale, qui ressemblait à toute les autres.





Elle prit son sac et, après avoir embrassé son ami, sortit de ce (lovely) véhicule. Notre française n'eut besoin que de quelques secondes pour franchir les quelques mètres qui la séparait de la porte d'entrée. Après un signe de main pour son amie, Stan démarra en trombe. Il était en retard.



Valérie se tenait devant la porte d'entrée, hésitante. Tant de questions se bousculaient dans sa tête : avait-elle bien fait de venir ? Après tout, ils ne se connaissaient pas. Avait-elle eu raison d'apporter son carnet ? Presque personne n'avait le droit d'y toucher, alors pourquoi Lui ? D'où venait ce sentiment de confiance ?



Elle pressa son doigt sur le bouton de la sonnette.




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#Publié le 22/7/2013

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